On va survivre... Autrement

Parce que c'est une menace invisible. Parce que l'invisible n'a pas frappé un de nos proches. Parce que le printemps renaît comme tous les ans. Parce que le temps est au ralenti. 

Les marcheurs passent avec leur toutou ou leurs marmailles. Le vent est tiède et invitant. L'odeur de la terre qui dégèle est envoûtant. Les passants se saluent tout sourire, gardant leur distance. Les enfants rigolent sur leur vélo en chantonnant des airs heureux. Ici et là, quelques uns travaillent sur leur terrain, heureux que la saison hivernale prenne fin. 

Parce que c'est invisible. Parce que dehors au soleil loin des médias, c'est si calme. Parce que toute la tribu se porte bien. Parce qu'obligé on prend le temps de vivre.

Le moteur des voitures au loin murmure que la vie continue. Le ciel bleu dépouillé des avions donnent place aux outardes qui rentrent chez nous. Le vent s'accroche dans les arbres et chantonne. Mon chien sur mes genoux dort sans inquiétude. Les portes s'ouvrent et claquent.

Parce que c'est invisible. Parce que la nature fait ce qu'elle a à faire. Parce que dans ma rue il n'y a aucun cas connu. Parce ce qu'on l'attend depuis deux saisons, le printemps. 

C'est pandémique. Crise mondiale qui chamboule tout ce qu'on connaissait jusqu'ici. Certains résistent, d'autres acceptent et d'autres encore accueillent. Parce que personne vivant n'a connu une telle situation. Le monde fait ce qu'il peut, se qu'il croit, ce qu'il sait. Parce que l'ennemi est invisible le monde fait de son mieux. L'espèce humaine réagit avec ses émotions humaines, un peu de colère, de déni, de l'incertitude et inquiétude, beaucoup de peur aussi. L'humain il va survivre, il va s'adapter, parce qu'il fait parti de la nature! Il l'oubli des fois.

Parce que c'est invisible, nous nous adapterons. Parce que la vie continue, nous nous réinventerons. Parce que c'est plus grand que nous, nous revenons à l'essentiel.