Perception de l'observable




Nietzche a dit : Quand tu regardes longtemps l’abîme, l’abîme regarde aussi en toi.

Je me pose alors la question suivante : Devient-t-il un peu moi et moi lui?

Nous savons que dès que nous observons un élément cet élément se transforme. Je fais référence à l’atome qui réagit selon l’esprit de l’observateur, démontré en Quantique. Au lieu d’être libre de faire et d’agir comme il veut, il fait et agit selon la limite de l’observateur. Car nous savons que tout n’est que perception et que notre petit esprit ne comprend et ne voit pas les choses telles qu’elles sont, mais bien telle qu’il est lui-même. Ainsi, un esprit ouvert et curieux percevra plus de possibilités qu’un esprit borné et fermé.

Puisque ce que j’observe n’est qu’un reflet de mes connaissances et expériences, se dévoilant selon mes croyances, il serait censé de prétendre que l’abîme que j’observe est le reflet de ce que je suis. Et que si ce même abîme m’observe je suis donc ce qu’il est également.

Les seules limites qui existent sont celles crées par l’esprit. L’univers n’a pas de limite. Autant dans l’infiniment grand que dans l’infiniment petit. Tout dépend de la façon dont on l’observe. Parce que tout n’est qu’une illusion que nous projetons nous même.

Nous sommes conditionnés dans certaines croyances. C’est donc à cause de cela que le monde est perçu autour de nous de la façon dont nous le percevons. Il n’est pas ce que nous voulons qu’il soit, il est ce que nous sommes. Car nous ne pouvons pas voir autrement que ce que nous sommes. Parce que nous sommes le résultat de nos expériences, nos pensées, nos croyances, nos limites, nos sentiments, et les autres. Ainsi, tout ce qui nous entoure nous forge de même que nous forgeons tout ce qui nous entoure.
L’observé devient l’observateur, l’observateur est observé. N’est-ce pas une boucle intéressante?

Cette boucle est-t-elle cyclique? Si oui, jusqu’à quand tournera-t-elle sur elle-même? J’observe l’abîme m’observer. Cela finira-t-il lorsque j’aurai enfin vu sa véritable nature? Me la montrera-t-il un jour? Si je la perçois enfin, est-ce parce que je suis devenue une autre? Ou est-ce parce que j’aurai suffisamment ouvert mon esprit pour ne plus m’arrêter à mes croyances? Si je le perçois enfin dans sa liberté non limitée, cela signifie donc que je me saurai libérée également.

Si en observant quelque chose je le transforme, puis-je être transformée par l’observateur qui m’observe? Comment le savoir? L’atome se savait observé et même de qu’elle façon il devait réagir face au test qu’on lui imposait. Mais quand on ne l’observait plus, il agissait comme il voulait. Sommes-nous libres d’agir comme nous le voulons ou agissons-nous comme on veut que nous agissions? Si nous nous observons nous même, pouvons nous percevoir ce que l’abîme perçoit? Tout n’est qu’illusion finalement. De même que la compréhension de ce texte est propre à chacun qui lit. Car, je le rappelle, nous percevons les choses telle que nous sommes nous-même.






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