Article un: La peur
Rejet.
Solitude. Abandon. Araignée. Hauteur. Noirceur. Publique. Espace clos. Examen
...
Ce
sont en fait une seule peur viscérale qui remonte au tout début de notre propre
existence. Nous sommes rejetés du confort du sein de notre mère. Exposés aux
dangers nouveaux, qui sont autant de potentiels pouvant mettre notre vie en
danger, l'instinct de survie a mis en place un système élaboré qu'on nomme la
peur. La première peur, celle qui nous suivra donc toute notre vie, est celle
de la mort.
Sur
la principale peur nous ajouterons des couches d'autres peurs encore et encore dépendamment
des expériences de notre vie au fil du temps. Dépendamment également de notre
entourage, de ce que nous assimilerons venant de l'extérieur et choisirons
comme s’ils s'agissaient de véritables dangers de mort.
La
principale fonction de la peur est de nous garder en vie. Notre cerveau est conçu
pour analyser les potentialités qui pourraient survenir et non ce qui est présentement
en train de se produire. Alors nous
aurons deux choix : fuir ou se battre.
Les
scientifiques parlent du cerveau
reptilien lorsqu'ils parlent de la peur. C’est peu dire sur son origine
primitive. Nous la possédons donc tous en nous dès lors que nous venons au
monde. Le russe Louri Olecha écrit : peut-être que la peur de la mort n’est-elle
que le souvenir de la peur de naître.
Nous
savons que la peur a un emplacement dans le cerveau, elle se trouve dans l’amygdale :
ensemble de noyaux au niveau des lobes temporaux. Son activation correspond généralement
à un sentiment de danger imminent. Si nous retirons cette partie du cerveau
nous retirons également la peur.
Souvent
pour la contrer ou du moins en avoir le sentiment, nous créerons des rituels
qui ont pour but de nous offrir un sentiment de sécurité. Allant de mettre ses
bas le matin à partir du même pied, jusqu’à faire un vœu en voyant le 11:11h,
en passant par ne pas s’exposer volontairement à nos angoisses qui pourraient
alors réveiller les peurs.
Comme
j’ai dit plus haut, toutes les peurs recouvrent la seule peur qui soit. Celle
de la mort. Si nous prenons une peur et que nous l’épluchons couche par couche,
au final nous aboutirons à cette peur de la mort.
Réel
ou irréel, tout n’est que perception, due à nos expériences, nous analysons les
données qui surviennent et traitons ainsi l’émotion selon ce que nous en
concluons personnellement. Chacun de nous verra la situation potentiellement dangereuse
de sa propre perception. L’araignée est pour certain un danger et pour d’autre
pas du tout. Mais qu’elle peur cache-t-elle au fond? Avant d’arriver à celle de
la mort, il peut y avoir plusieurs peurs camouflées les unes par-dessus les
autres.
Dans le prochain article je traiterai donc des peurs que cachent les peurs! Pour se libérer des peurs envahissantes il faut les comprendre.
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