Jour 2

Le jour 2. Debout tôt, très tôt. Même si je suis une insomniaque et que j'ai besoin de 5-6 heures de sommeil pour être top shape, j'ai pris l'habitude de trainer au lit, bien souvent juste pour rêvasser ou programmer ma journée avec des affirmations positives. Mais pas aujourd'hui. Je me suis donc levée tôt, avec le soleil et le réveil des oiseaux. Je sais très bien que c'est une formule gagnante pour avoir du succès, des bonnes idées, de la propriété... J'en ai écris un livre tsé. Mais ça se peut tu que je sache des choses pis les fasse pas tout le temps... 

L'heure du dîner arrive, je vais luncher après les autres, je suis seule dans la pièce. Je commence à être fatiguée, tsé ça bouge énormément sur l'étage 3. J'ai aidé la PAB qui m'enseigne le roulement de la place. Des résidents m'ont reconnu même si c'était la première fois qu'on se voyait. J'ai vu des lueurs danser dans l'œil de quelques uns. Pis j'en ai eut plein le nez de mes premières expériences de changements. La jeune à qui je traine sur les talon, est patiente. Elle a beau me dire le contraire, mais faut être fait du certaine maille pour s'occuper d'un étage en plus d'avoir une stagiaire scotchée après elle. Je la trouve prévoyance et elle sait où elle s'en va la petite. Elle me dit que c'est l'habitude, que ça va m'arriver moi aussi. Elle, elle va devenir infirmière auxiliaire. Ça coule dans ses veines.

J'avoue que j'ai mal aux pieds. Mais je me réjouis de l'effort physique que ça demande, je vais peut être perdre le poids que j'ai pris cet hiver! 

Ce soir j'ai pris un verre de vin, bien encastrée dans le "Chesterfield" les pieds avec le battement de mon coeur dans les talons. J'ai jasé avec ma sœur la plus jeune. Elle est aide de service. Pour un petit laps de temps, parce qu'elle, elle s'en va infirmière dans l'urgence. On a jasé le même langage, les mêmes termes. D'un centre à l'autre ça se ressemble, parce qu'au final c'est des humains qui aident d'autres humains. Pis que tsé, un humain ça ressemble à un autre humain avec une particularité bien à lui.

Fait que ma journée est finie. J'ai une expérience à assimilée. Des mots, des regards, des émotions, des bruits, des odeurs, une routine qui se construit et se déconstruit au fil des minutes...

Peu importe d'où il est, qui il est, l'humain n'est pas différent des autres humains à la base.

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