émergence


Plus ou moins un an que je n’ai pas écrit. Une année sans article. Alors que le printemps tente un retour, lentement germe l’envie d’écrire à nouveau. Non pas que je n’avais plus de verbe à étaler ou de temps pour le faire, car le temps, il reste le même. Régulier, familier, fidèle… C’est loin d’être une raison acceptable, le manque de temps! Je n’ai pas de raison, pas de défaite, pas d’excuse. C’est comme ça pis c’est tout. J’avais pas assez de stabilité pour créer des phrases et te livrer un texte avec un tant soit peu de sens.

Ma vie, je l’ai fait éclater en morceaux. Je me suis dissipée dans l’univers comme une myriade d’atomes déstabilisés. Une crise de mitan que je savourai comme un tsunami de tiramisu. Je te raconterai un jour cet épisode. Cette perte d’identité, cette écœurantite de la routine, ces alertes non pris au sérieux jusqu’à l’implosion de toutes les parcelles de mon être… je devins alors, un trou noir. En hyperbole. J’ai perdu mes repères, mon identité, mon équilibre.

Durant ce voyage énigmatique, j’y ai fait nombreuses rencontres, tantôt destructrices, tantôt enrichissantes, mais toujours teintées de surnaturel. Je reviens d’un monde quantique absolument fascinant et effrayant à la fois. Je te raconterai mon passage dans l’autre monde. Mais pas maintenant.

Maintenant j’ai envie de revenir en douceur a la surface. Il n’y a pas si longtemps, a peine un an, j’étais virtuelle. On commençait à me reconnaitre en dehors du virtuel. Je commençais à maitriser l’art virtuel comme on maitrise les aiguilles à tricoter. L’œuvre prenait forme.

Sauf que mon éclatement en mille morceaux me figea dans l’espace-temps. Me forçant à observer le tout sous un angle différent. Bien que mon hyperbole était déjà en soit, un voyage vers un éveil de conscience nouveau, cet arrêt quantique me fit me rendre compte d’une perception que je n’avais pas entrevue jusque-là.

Qu’allais-je faire? Parce que nous avons tous à chaque instant le choix, j’avais le choix d’une multitude de possibilités, qui étaient toutes bonness les unes que les autres. Je tentai donc, de ne plus être virtuelle et me consacrai au réelle. On ne me prit pas au sérieux sur le coup. J’étais douée dans le monde virtuelle. Je le fis. Je disparue donc du monde virtuel. Évidemment, je vis ma liste de ‘fan’ fondre comme neige au soleil. Mon monde ‘d’amis’ diminuait, je me fis bloquer, supprimer, disparaitre. J’observais. Je guettais.

Je m’interrogeais sur la pertinence de tout cela. Est-ce que le fait d’être célèbre sur le net m’apportait du bonheur? Est-ce que cela me rendait plus riche? La réponse peut surprendre. Car elle est à la fois oui et non.

Ne suis-je pas d’abord en avant tout une artiste? Et comme tout artiste j’ai besoin qu’on me lise si je créer des textes, qu’on me commande des gravures si je poste mes œuvres, qu’on me suggère si je pose une question… ça c’est le oui. Mais le non, quand on tente de me vendre un produit, un non quand on me juge sans me connaitre, un non encore quand je sens le virtuel au-delà de la personne réelle. N’oublie pas que je connais le virtuel de fond en comble et ce monde n’est pas totalement mauvais. Il faut seulement savoir s’en servir. Je l’ai appris.

Après quelques mois d’inactivité, et ma ‘renommée’ évanouie il restait quelques personnes. Des voyeurs, des gens qui me connaissent dans la réalité tangible, d’autres qui m’ont juste oublié dans leur liste de contact. Par-ci par-là, je lance une question, ou une citation, histoire de sonder ma mer de virtueux.

Mon attirance pour le mlm est revenu. Je ne comprends pas pourquoi je suis tellement attirée par cet art. J’aurais pu aujourd’hui en vivre, mais mon éclatement et la dérive des atomes, m’en a fait perdre la direction. J’y suis tout de même revenue. Changée certes, mais toujours aussi fascinée. J’ai envie d’y arriver, mais d’une façon qui sera mienne. Pour l’heure, je dois me solidifier.
J’ai donc demandé à mes virtueux de me donner une liste de livre pour la croissance personnelle. Car nous le savons tous, pour changer le monde extérieur il faut changer son intérieur. Bien que ma vie n’est plus celle d’avant l’éclatement, je désire l’amener à un niveau encore plus proche de ce à quoi j’aspire. Et sans voler en éclat cette fois.

C’est ‘l’homme qui voulait changer de vie’ qui cassa la glace. Le hasard n’existe pas. Je lu le livre en trois jours. Comme je ne lis pas vite, c’est assez rapide. Bien que je l’ai trouvé un peu lent, je me suis reconnu à plusieurs endroits. Je me demandais ou ça allait aboutir et ne fus pas déçue du tout de la fin. Est-ce que ce livre m’a fait évoluer, ou m’a fait me poser des questions? Non. Mais il m’a permis de me reconnaitre à travers la crise de mitan du personnage principal.

Voila. Je reviens lentement à mon blog. Et je m’enligne pour un nouveau paragraphe de ma vie. Un changement extérieur qui débute par la lecture qui changera mon intérieur.

Suis-moi.


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